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Laisse-moi te dire

Je vous souhaite une mauvaise année 2025

En cette période de vœux, dressons le bilan paradoxal d'une année que l'on pourrait qualifier de "bonne", mais seulement pour des valeurs qui mènent à la destruction. Oui, 2024 a été une bonne année, mais pour tout ce qui affaiblit notre société et met en péril la Martinique.

2024 : une bonne année pour le mensonge

Nous avons réussi l'exploit de convaincre le monde entier que la Martinique était l'un des territoires les plus chers du monde. Cette "vérité" née des réseaux dits "sociaux" masque une réalité bien différente : la vie chère n’est pas une spécificité martiniquaise. C’est une caractéristique commune à toutes les petites îles de la planète, des Antilles à Hawaii, en passant par Sainte-Lucie, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Polynésie et tant d’autres. En réalité, dans la plupart des autres îles les prix sont plus élevés encore, mais cela ne nous a pas empéché de nous attribuer le titre peu glorieux de champion du monde de la vie chère. A ce mensonge, s’en ajoutent bien d’autres (monopoles, marges abusives, etc.) dans l’unique but de discréditer les entreprises, et de leur faire porter seules le chapeau de nos malheurs.

2024 : une bonne année pour la démagogie

En 2024, des figures publiques se sont levées contre l'État de droit, la justice et le monde économique local. On a applaudi des discours qui prônent la haine des institutions et des entreprises. Pourtant, ces dernières, confrontées à des contraintes colossales, luttent comme elles peuvent pour créer des emplois, épanouir leurs salariés et offrir un avenir à notre île. Plutôt que d’être stigmatisées, elles mériteraient d’être encouragées. Mais à quoi bon valoriser ceux qui construisent quand il est si simple de flatter les instincts destructeurs ?

2024 : une bonne année pour la violence

Jamais les actes de vandalisme n’ont atteint un tel paroxysme : des centaines d’entreprises pillées, saccagées ou brûlées, plongeant des milliers de Martiniquais dans le chômage et la pauvreté. Au lieu de condamner ces actes, certains les ont justifiés au nom d'une "colère légitime".

2024 : une bonne année pour les incivilités, la haine et le racisme

Sur les réseaux sociaux, dans les médias et dans la rue, l’escalade des injures et des menaces a franchi de nouvelles étapes. Même des lieux sacrés, comme les parvis des églises, sont devenus le théâtre de manifestations outrancières, dévoilant un abandon total du respect et de la retenue.

2025 : l'année de la reconstruction ?

Pour 2025, je formule les vœux d’une "mauvaise" année pour le mensonge, la démagogie, la violence, les incivilités, la haine et le racisme. Que ces fléaux reculent et laissent place aux valeurs de respect, de justice, de solidarité et de travail.

Il est temps que la Martinique renoue avec une dynamique de construction. Construire l’avenir, c’est valoriser ceux qui créent, qui innovent, qui osent, malgré les obstacles. C’est rétablir la vérité, encourager le dialogue et éduquer les jeunes à des valeurs d’empathie et de responsabilité. C’est enfin combler le fossé stupide qui sépare le monde économique et le monde politique.

En 2025, que l’énergie dépensée à détruire soit enfin consacrée à bâtir. Et que notre île, riche de ses diversités et de ses talents, retrouve le chemin de l’unité et de l’épanouissement collectif.

 

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