13 Novembre 2010
C'est dimanche, jour du poème d'Hippolyte. Après les "Croquis Pierrotains" et les "Génies familiers de maison", feuilletons maintenant des sonnets plus intimes : amour, tristesse, mélancolie, doutes... des sentiments profonds habillés de vers...
Quare
Qu'à ceux qui ont pleuré, souffert et combattu,
Tu ne voulus donner toujours la récompense,
Je la comprends, Seigneur, ta divine vengeance
Et n'en suis révolté mais ni même abattu !
Pourquoi toi dont le cœur de lis est revêtu,
As-tu jeté dans une aveugle indifférence,
Sur le roc infécond de fertiles semences,
Et l'ivraie à la bonne terre, et permis-tu
Que l'oubli sur l'amour, ô mon Dieu, puisse éclore,
Que l'amour sur l'oubli puisse fleurir encore ?
L'amour, l'oubli, la joie et la terreur des nids !
Aux uns de tout garder, aux autres de tout rendre,
(Et comme Job, ton nom soit à jamais béni)
A moi de tout donner... Elle de tout me prendre !