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Quand la solidarité nationale doit jouer à fond pour Mayotte !

Quand la solidarité nationale doit jouer à fond pour Mayotte !

Une nouvelle fois, la nature rappelle à Mayotte combien sa fragilité géographique peut être cruelle. Le cyclone Chido, qui vient de frapper l’île avec une intensité dévastatrice, plonge les Mahorais dans une terrible douleur. Cet épisode dramatique, s’il nous bouleverse, doit aussi éveiller en chacun de nous le réflexe de la solidarité nationale. Une solidarité évidente, naturelle, presque instinctive, parce que Mayotte est un département français, parce qu’à travers ses habitants, c’est la France tout entière qui souffre.

Département depuis 2011, Mayotte fait partie de cette grande famille républicaine où chaque citoyen, qu’il vive en Hexagone, en Corse, en Martinique ou à Mamoudzou, est égal en droits. Cet attachement républicain, certains voudraient aujourd’hui le remettre en cause, plaidant pour des autonomies accrues, voire des indépendances définitives. Mais regardons les faits avec lucidité : si Mayotte était aujourd’hui seule face à ce désastre, si elle ne pouvait compter sur l’état d’urgence, les forces civiles et militaires françaises, les aides exceptionnelles et les dispositifs de relèvement, quelle serait sa situation ?

Des îles voisines, comme les Comores, nous offrent un triste miroir. Démunies face à des catastrophes naturelles similaires, elles peinent à reconstruire, faute de moyens. La dépendance à une aide internationale souvent tardive et insuffisante laisse les populations en proie à la détresse la plus absolue. Mayotte, elle, peut s’appuyer sur une armature républicaine relativement solide : état d’urgence décrété sans délai, renforts humains et matériels dépêchés, dispositifs exceptionnels d’indemnisation. La France est présente, parce qu’elle le doit, parce qu’elle le veut, parce qu’elle le peut.

En ces temps troublés où certains soufflent sur les braises du repli identitaire ou du rejet de la France, Mayotte nous rappelle une vérité fondamentale : la force de l’unité. Dans la tempête, l’éloignement ne compte plus ; seule importe la fraternité républicaine. La République n’est pas un carcan, elle est un bouclier, un élan protecteur, une chance dans le malheur. La solidarité nationale est une manifestation concrète et précieuse de cette appartenance à un ensemble plus grand que soi.

Bien sûr, tout n’est pas parfait. Mayotte souffre de difficultés structurelles : pauvreté, immigration clandestine, défis sanitaires, sous-équipements. Mais ces problèmes, aussi lourds soient-ils, doivent trouver des solutions dans un dialogue constant avec la nation, pas en dehors d’elle. Quitter la République comme le réclament certains mouvements indépendantistes, c’est se priver des moyens de surmonter ces difficultés, c’est fragiliser l’avenir des générations futures.

L’urgence actuelle ne doit pas nous égarer dans des débats stériles. Au contraire, elle nous oblige. Elle oblige les pouvoirs publics à agir vite et fort, elle oblige chaque citoyen à se sentir Mahorais, le temps d’un élan solidaire. Elle nous rappelle à quoi sert, fondamentalement, la République : protéger les siens, où qu’ils soient.

Mayotte ne doit pas se sentir seule, car elle ne l’est pas. Et si demain d’autres épreuves frappent nos territoires d’Outre-mer, la même solidarité devra s’imposer. Car appartenir à la République française, c’est avoir l’assurance de ne jamais être abandonné. Ensemble, nous relèverons Mayotte. Ensemble, nous bâtirons un avenir plus fort. C’est cela, la grandeur de la France. C’est cela, la force de la République.

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