18 Septembre 2018
C’est la ville du Diamant qui accueille ce mardi 18 septembre 2018 la 1ère rencontre d’information et de co-construction de la candidature de la Martinique au titre mondial de « Réserve de biosphère » de l’UNESCO.
Cette rencontre est organisée par l’Association Martinique Réserve de Biosphère en collaboration avec la mairie du Diamant en présence du maire, Gilbert EUSTACHE.
L’Association Martinique Réserve de Biosphère a pour but de porter la candidature de la Martinique au titre de Réserve de Biosphère dans le cadre du Programme Homme et Biosphère (Man and Biosphère - MAB) de l'UNESCO.
Ce projet vise à allier conservation naturelle et culturelle et développement durable du territoire.
Les habitants du Diamant ont ainsi l’occasion de participer activement à son élaboration. Ils peuvent s’exprimer sur les enjeux qu’ils estiment prioritaires pour la Martinique dans les domaines de la conservation de la biodiversité marine et terrestre, des richesses culturelles (pharmacopée, musique, architecture…), des savoir-faire, des produits, du tourisme, de l’éducation environnementale, etc.
La rencontre du Diamant est la première d’une série de rencontres qui seront organisées dans toutes les mairies qui accepteront d’accueillir le projet. C'est une formidable occasion de mobiliser les énergies citoyennes pour construire un projet collectif de développement de la Martinique. Une occasion que nous ne devons pas manquer !
Il s’est imposé à la suite de la conférence organisée en juin 2016 par Contact-Entreprises sur l’état de santé des océans. La Martinique est une des plus belles îles des Caraïbes, un trésor terrestre et marin, culturel et humain. Mais les défis du territoire sont importants : développement économique et social, réduction de la pauvreté, environnement, changements climatiques et élévation du niveau de la mer, catastrophes naturelles… La Réserve de Biosphère est un outil qui s’attache à relever ces défis. Alors la question s’est posée : « Et si la Martinique devenait une Réserve de Biosphère ? ».
Il s’agit d’un titre mondial accordé à un territoire souhaitant s’engager dans une triple démarche : conserver et valoriser la diversité biologique et culturelle, améliorer les conditions de vie des populations en assurant la promotion et la valorisation des savoir-faire, des savoirs, des produits et des services dans le cadre d’un développement soutenable, et encourager et valoriser la recherche scientifique et l’éducation environnementale. Valoriser est le maître mot de ce titre.
Les territoires reconnus suivent une procédure commune définie par l’UNESCO en 1995. Ils restent placés sous la juridiction souveraine des États où ils sont situés et partagent leurs expériences, problématiques et solutions au niveau national, régional et international au sein des Réseaux des Réserves de Biosphère.
Une Réserve de Biosphère a la particularité de ne pas imposer de réglementation. Elle n’a pas de pouvoir réglementaire. Elle n’est pas une catégorie d’aire protégée. L’information des forces vives (populations, acteurs socio-économiques, élus locaux, associations, scientifiques, églises…) est primordiale, tout comme l’adhésion volontaire d’une grande diversité d’acteurs. Il s’agit de faire appel aux talents et à l’implication de tous pour définir les grands atouts du territoire et construire ensemble un projet fédérateur.
Ce sont les forces vives du territoire qui décideront en concertation. Ce projet pourrait concerner la Martinique tout entière et les 34 communes du territoire, si elles le veulent.
Le programme Homme et Biosphère (MAB, Man and Biosphere) est l’un des plus anciens et des plus importants de l’UNESCO. Il a été créé en 1970 pour répondre aux aspirations des populations au développement économique et social, valoriser les atouts d’un territoire et concilier conservation et exploitation de ses ressources naturelles.
Ce programme rassemble aujourd’hui 669 Réserves de Biosphère dans 120 pays. Dans les Caraïbes, 13 Réserves de Biosphère dans 7 pays (Cuba, Haïti, République dominicaine, Etats-Unis, Colombie, St Kitts et Nevis, France). En France, 14 Réserves de Biosphère dont 2 ultra-marines (Guadeloupe depuis 1992 et Polynésie depuis 2006).
Ce titre mondial donne une importance internationale à un territoire.
Il est un levier de développement économique et social octroyant une forte visibilité et une reconnaissance internationale de ses atouts. Outil puissant de communication, il est d’une grande importance pour les populations et le développement économique et social, en particulier tourisme et agriculture.
L’UNESCO apporte des réseaux de coopération : national, régional et international, une coopération Nord/Sud avec le réseau international insulaire des Réserves de Biosphère, des institutions internationales avec lesquelles travailler ainsi que des financements internationaux et un label mondialement reconnu.
Absolument. Le Patrimoine mondial protège un site, fait intervenir l’Etat et ne travaille pas en réseau national, régional et international. La Réserve de Biosphère concerne le territoire dans son ensemble, ne fait pas appel à l’Etat, associe tous les acteurs à une démarche de développement durable et de valorisation naturelle et culturelle du territoire et coopère en réseaux.
Il existe une forte complémentarité entre les 2 titres. Souvent un site du patrimoine mondial est intégré dans une Réserve de Biosphère. C’est le cas de Cuba, Haïti, la République dominicaine, St Kitts et Nevis, par exemple.
De très nombreuses institutions et personnalités, dont le Président de la CTM, ont donné leur appui au projet Martinique Réserve de Biosphère permettant de créer l’association du même nom. L’Assemblée Générale Constitutive a eu lieu le mercredi 28 juin 2017.
L’Association a pour but de mettre en place la candidature de la Martinique à ce titre. Elle représente différents acteurs de la société civile, les fédère au sein d’une cause d’intérêt général pour le territoire et se veut apolitique. Son mandat prendra fin avec l’obtention de ce titre pour la Martinique.
L’équipe formant le bureau présidée par Nathalie de POMPIGNAN est entièrement bénévole. 100% des actions de l’association seront financés par des dons privés.
La priorité est d’informer les habitants de la Martinique. Ils seront invités à définir les atouts à valoriser pour le territoire lors de réunions d’information et de co-construction du projet, organisées par l’Association Martinique Réserve de Biosphère et les maires, en ce qui concerne les communes.
Quelques exemples à aborder :
Une quarantaine de réunions seront programmées avec les communes (maires et habitants), le monde associatif, religieux, socio-économique et scientifique. Des réunions de synthèse et de finalisation du dossier sont également prévues.
Les actions (calendrier des réunions, avancement du projet, vidéos) seront visibles sur le site : https://martinique-biosphere.fr
4 ans en moyenne, minimum 2 ans, maximum 10 ans.
La structure de gestion la plus appropriée. Elle pourra être assistée d’un conseil scientifique et d’un conseil économique, social et culturel. La nécessité est d’associer les communes et les différents partenaires.
Guadeloupe : Réserve de Biosphère depuis 1992, 450.000 habitants, 1.628 km2, concerne la quasi-totalité de l’île.
Ile de Jéju (Corée du Sud) : Réserve de Biosphère depuis 2002, 610.000 habitants, 1.800 km2, 4 millions de touristes/an.
Polynésie (Fakarava) : Réserve de Biosphère depuis 2006, 7 atolls, 1.600 habitants.