21 Mai 2010
Leclerc débarque en Martinique, comme une conclusion naturelle des mouvements de Février 2009 contre la vie chère. L'enseigne exploite le contexte de crise pour légitimer son implantation locale. C'est de bonne guerre. Mais les slogans qui fusaient l'année dernière contre les "profiteurs" se sont heurtés à la réalité économique : contrairement aux idées reçues, la grande distribution alimentaire va mal : le Groupe Cora - leader du marché - a du se retirer des Antilles, faute de résultats. D'autres ont du leur survie à des subventions exceptionnelles. Les taux de rentabilité des hypermarchés sont en fait très en-dessous des niveaux phantasmés.
Alors, quand Leclerc tente de rallumer les braises des bons vieux clichés subversifs pour réussir son ouverture en Martinique, est-ce un coup de pub? Ou une opération démagogique irresponsable? Aurons-nous droit au slogan : "Leclerc, sé ta nou, sé pa ta yo"?