22 Mai 2010
C'est dimanche, jour du poème d'Hippolyte de Reynal. Au-dessus du cimetière de Saint-Pierre, un énorme rocher en équilibre précaire menace de tomber et de détruire la ville. Il a fallu l'arrimer avec de solides chaînes...
Madinina vouée aux démons du Sabbat,
Pour te l'offrir, Ô Christ, un chef venu de France
Fonde un temple de foi, d'amour et d'espérance,
Sur les carbets païens qu'il a jetés à bas !
Et les tristes démons qui prenaient leurs ébats
Sur les mornes d'Abel et d'Orange en silence,
Rugirent, brandissant leurs fourches et leurs lances
Sur le maigre troupeau qui chantait le Stabat.
Satan, leur chef, blêmit d'une impuissante rage
Et déjà va brandir la Roche du Mouillage
Quand soudain par la rue Torrail, il voit la Croix
Dans la procession bien blanche des bannières ;
Sa main laissa tomber la sacrilège pierre
Que l'Ange du Seigneur enchaîna par trois fois !