5 Février 2025
La publication des comptes consolidés de GBH marque un tournant majeur dans la communication financière de ce groupe martiniquais, souvent au centre des débats sur la vie chère en Outre-mer. Face aux critiques parfois virulentes et aux accusations infondées, l’entreprise fait acte de transparence, démontrant ainsi que son activité s’inscrit dans une logique d’investissement et de développement durable pour les territoires où elle est implantée.
En mettant à disposition du public ses comptes consolidés pour les cinq dernières années, GBH dissipe toute suspicion sur une supposée opacité financière. Ces chiffres démontrent une gestion prudente et équilibrée, avec un résultat net représentant seulement 4,6 % du chiffre d’affaires en 2023 – un ratio inférieur à la moyenne des grandes entreprises françaises, et bien en deçà des mastodontes du CAC 40. Cette comparaison avec des groupes comme Decathlon (6 %), Vinci (7,4 %) ou encore Stellantis (9,8 %) apporte un éclairage précieux sur la réalité des marges du groupe.
Contrairement aux clichés réducteurs qui font de GBH un acteur ultra-dominant en Martinique, les chiffres montrent une tout autre réalité : seulement 16 % de son chiffre d’affaires est réalisé sur l’île, contre 84 % à l’international et dans d’autres territoires d’Outre-mer. Cette dimension mondiale atteste du dynamisme et de la compétitivité du groupe, qui rivalise sur des marchés concurrentiels allant de l’Amérique latine à l’Afrique, en passant par l’Europe et l’Asie.
GBH réinvestit chaque année l’essentiel de ses bénéfices dans les territoires où il opère, avec un taux de distribution de dividendes limité à 10 % – bien inférieur aux 48 % en moyenne chez les entreprises du CAC 40. En 2023, le groupe a investi plus que son résultat net, soit 306 millions d’euros, dont 68 millions en Martinique. Cet effort contribue non seulement à moderniser les infrastructures économiques locales, comme l’agrandissement du centre Océanis, mais aussi à la création d’emplois directs et indirects.
GBH tient également à rétablir une vérité souvent déformée : sa présence dans la grande distribution martiniquaise, loin d’être hégémonique, représente 26 % du marché, un secteur où coexistent sept acteurs indépendants. De plus, l’entreprise souligne qu’elle n’a construit qu’un seul hypermarché, les autres ayant été repris pour éviter la faillite de leurs précédents propriétaires, préservant ainsi l’emploi local.
Le groupe ne se limite pas à une simple approche commerciale : il s’investit activement dans la solidarité et la formation. Son soutien aux banques alimentaires, ses contributions aux secours d’urgence (notamment à Mayotte en 2024) et son partenariat avec des programmes d’insertion des jeunes illustrent une responsabilité sociale assumée. En facilitant l’accès à l’emploi à travers des collaborations avec le RSMA ou l’École de la deuxième chance, GBH se positionne en véritable moteur d’intégration économique et sociale.
Créé en 1960 et toujours dirigé avec une vision à long terme, GBH démontre qu’un modèle entrepreneurial familial peut conjuguer croissance et responsabilité. Loin des discours populistes et des procès d’intention, cette publication de comptes vient rappeler une évidence : ce groupe, pilier économique en Outre-mer, ne se contente pas d’être un acteur économique puissant, il est aussi un acteur engagé dans le développement et le bien-être des territoires où il opère.
La transparence affichée par GBH est un signal fort qui, espérons-le, viendra dissiper les raccourcis idéologiques et les attaques infondées. Il appartient désormais aux décideurs publics et aux citoyens de considérer ces chiffres avec objectivité et de reconnaître l’apport essentiel d’un tel acteur pour l’économie ultramarine.