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28 Mai 2024
Le projet “Besoin d’Europe” est à mon sens le plus clair des projets en lice. Il est le seul qui cherche à fédérer les États dans une construction politique, économique et écologique forte. Il est aussi le mieux placé pour contrer la désunion européenne qu'incarnent les listes extrêmes.
L’Europe est aujourd’hui traversée par des courants nationalistes qui menacent de réduire son périmètre aux frontières de ses États. En d’autres termes, l’Europe risque de se recroqueviller sur ses chapelles et de perdre son influence face aux grands blocs qui organisent le monde : les Etats-Unis et la Chine, notamment. Ce rétrécissement est dangereux, car les grands défis de notre humanité sont d’ordre planétaire. Ils exigent des peuples qu’ils fassent bloc, qu’ils voient grand et qu’ils agissent en nombre. Ils requièrent leur volonté de coopérer, d’allier leurs destins pour construire un ensemble plus vaste et plus fort.
Si j’ai choisi de soutenir la liste “Besoin s’Europe” conduite par Valérie Hayer, c’est parce qu’elle est celle qui, à mes yeux, défend le mieux le principe d’une Europe puissante, forte et indépendante. Elle est celle qui mise clairement sur la dynamique économique, sociale et environnementale d’une Europe ambitieuse, au travers notamment du “Plan Europe 2030”. Elle est enfin celle qui défend le mieux les valeurs universelles de démocratie, d’humanisme, de liberté et de solidarité.
L’autre raison pour laquelle je soutiens cette liste est qu’elle offre une place éligible à un Martiniquais de valeur qui a su défendre avec brio nos intérêts à Bruxelles. Il s’agit de Max Orville, situé en 18ème position, place charnière, qui nous oblige à mobiliser toutes nos voix si nous voulons qu’il siège à nouveau au parlement européen.
Max croit notamment en la nécessité de doter nos régions d’un instrument économique puissant qui lui permette de compenser leurs handicaps structurels et de créer de la valeur au profit des populations locales.
Ainsi, en février 2023 Max a fait sauter le verrou européen qui jusque-là nous empêchait de lutter efficacement contre le déclin économique et social de nos territoires. Il a rendu possible l’instauration chez nous de Zones Franches Sociales ! Son projet consiste à permettre à nos territoires d’exonérer tous les employeurs et tous les salariés du secteur privé de leurs charges patronales et sociales ; cette mesure, si elle était appliquée, redonnerait immédiatement du pouvoir d’achat aux Martiniquais et des marges de manœuvre aux entreprises. Elle règlerait instantanément nos problèmes de chômage et de vie chère. Elle relancerait notre économie et rétablirait l’espoir des populations. Il appartient désormais à nos parlementaires locaux de se saisir de cette nouvelle possibilité pour proposer la mise en œuvre de ce dispositif de Zone Franche Sociale…
Enfin, Max a compris mieux que d’autres que l’Europe est l’atout essentiel de nos territoires, à condition d’en maîtriser les mécanismes et d’y consolider nos structures pour mieux défendre nos positions. Les grands équipements, les fonds européens, les dossiers agricoles, les mesures dérogatoires, les zones franches, les relais d'influence... Il a compris que nous avions intérêt à devenir des champions d’Europe, sans complexe, sans état d’âme. Mais avec la seule volonté de revitaliser nos régions.
Samedi 8 juin, je voterai donc pour Max Orville, en lui disant merci pour le travail déjà accompli et en lui disant “plis fos” pour tout ce qu’il lui reste à faire.
Emmanuel de Reynal