19 Novembre 2020
La crise sanitaire a imposé aux Martiniquais un confinement partiel dont les premières victimes sont les entreprises dites "non essentielles" ; elles sont déjà plusieurs centaines dont la survie est compromise... On leur demande d'accepter le sacrifice ultime pour freiner la propagation du virus. Un sacrifice dont les effets risquent d'être plus graves encore que ceux du virus lui-même. Face au désespoir des entreprises, les différents représentants de monde économique ont publié le communiqué suivant :
Dans le cadre du Décret du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de COVID-19, la Martinique est le seul département d’Outre-mer à subir un 2ème confinement.
Or, depuis 3 semaines, les facteurs combinés des vacances scolaires et de la distanciation physique ont permis une baisse significative des cas de COVID sur notre territoire.
Dès lors, qu’est-ce qui pourrait justifier le maintien du confinement ?
Qu’est-ce qui pourrait justifier que les commerces de proximité, acteurs responsables, ne puissent pas rouvrir en appliquant des protocoles garantissant la sécurité sanitaire de leur clientèle et leurs équipes ?
Qu’est-ce qui pourrait justifier que les filières du tourisme et du nautisme, qui représentent une part importante du PIB en Martinique, soient anéanties, alors même que des tests systématiques sont réalisés au départ des aéroports hexagonaux ?
Qu’est-ce qui pourrait justifier les perspectives de faillites en cascade, les pertes d’emploi, et l’augmentation du taux de pauvreté, alors que notre territoire a tant besoin de pouvoir compter sur un tissu productif fort pour soutenir son attractivité ?
Sur les territoires voisins que sont la Guadeloupe et la Guyane, les données épidémiologiques montrent une situation assez similaire à celle de la Martinique. Qu’est ce qui justifie, dès lors, un traitement différencié dans la gestion sanitaire entre ces trois territoires ?
Au regard des éléments énoncés ci-dessus, Contact-Entreprises, l’AMPI, ZILEA, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, la CPME, la Chambre d’Agriculture et le Cluster Maritime Martinique, demandent donc aux pouvoirs sanitaires et régaliens :
Depuis le début de l’épidémie, les entreprises martiniquaises ont montré leur engagement et leur capacité à être des acteurs responsables et citoyens. Elles sont prêtes à poursuivre leur implication, avec rigueur, dans la lutte contre le virus, en concourant à la mise en place de tests massifs et en participant à la sensibilisation aux gestes barrières.
Encore faut-il qu’elles soient entendues et qu’elles aient la possibilité d’ouvrir et de survivre !