10 Juillet 2010
C'est dimanche, jour du poème d'Hippolyte de Reynal. Sur les hauteurs de la ville, le monastère semble pousser ses murs pour abriter tous les lieux environnants... Saint-Pierre, une vaste église ?
Prodigieux degrés, puissante ascension
Vers les sommets fumants où trônait la Sibylle ;
Le vieux monde inclinait vers vous son front servile,
Adorant de l'enfer la domination.
Les moines aujourd'hui psalmodient l'Évangile
Sur tes autels, ô douce "Consolation" ;
Les Trônes, les Vertus, les Dominations
Te gardent, chauve mont, tabernacle tranquille.
La lampe est le soleil tout brûlant du mois d'août
Et les tapis de choeur sont les champs d'arrow-root,
La grande mer qui dort, la cuve baptismale ;
La voûte, un ciel profond où l'on aperçoit Dieu
Que le coeur réunit dans un culte pieux
Au simple et pur amour de la terre natale.