6 Décembre 2019
La pollution liée à l’utilisation de chlordécone aux Antilles française jusqu’en 1993 est une crise sanitaire qui nous concerne tous. Les travaux de la commission d’enquête parlementaire ayant établi les responsabilités en la matière, nous devons étudier les différentes propositions qui émanent de son rapport.
Mais aujourd’hui, attention à ne pas contribuer à faire de notre Martinique, l’île à éviter.
Les organisations socio-professionnelles de la Martinique souhaitent rappeler certaines réalités avant que notre île ne soit perçue ici et ailleurs comme l’île empoisonnée, aux habitants empoisonnés, aux fruits et légumes empoisonnés, à l’eau empoisonnée, aux bains empoisonnés, aux poissons empoisonnés…
De nombreuses régions du monde sont contraintes de gérer les conséquences environnementales de pratiques agricoles ou industrielles passées. Elles n’en font pas pour autant une affiche publicitaire avec surenchère médiatique obsessionnelle pour imposer une image dégradée d’elles mêmes.
A l’heure ou la Martinique se dépeuple, où de nombreux jeunes la quittent attirés par des pays comme le Canada ou la France hexagonale, gérons ce problème de façon apaisée, sans excès, afin de renforcer leur désir de Martinique.
A l’heure où nos produits alimentaires, nos eaux de baignades, sont parmi les plus sûrs du monde, est-il raisonnable de pousser les Martiniquais et les touristes vers des produits et des lieux moins contrôlés ?
Nous souhaitons vivement que la connaissance scientifique sur le chlordécone se renforce.
Travaillons ensemble, recherchons des solutions concrètes pour la dépollution des sols afin de nous tourner avec confiance vers l’avenir.
Signataires : Le Coderum, l'AMPI, le Medef, Contact-Entreprises