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Quand les automobiles n'auront plus de conducteurs...

La rupture technologique de la voiture sans conducteur annonce l’avénement d’un nouveau business model pour les constructeurs automobiles. C’est la réflexion que Coronelli International souhaite partager avec nous...

 Au plus près des industriels et du monde de l’innovation, Coronelli International annonce la voiture autonome comme une future rupture technologique pour l’industrie automobile. Son développement, bien que progressif, annonce l’avènement de nouveaux business models pour les constructeurs automobiles. 


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La voiture autonome séduit les constructeurs automobiles 

Cela fait maintenant 3 ans que Google a annoncé son intention de développer des voitures sans conducteur. Cette annonce avait servi d’électrochoc dans l’industrie automobile, les constructeurs n’ayant en effet pas l’intention de se faire distancer par le géant américain de l’informatique sur leur terrain de jeu. Naturellement, de nombreuses annonces d’intention ont suivi, à l’image de Carlos Ghosn qui a promis que l’alliance Renault-Nissan commercialiserait des voitures autonomes à un coût raisonnable dès 2020. 

« L’innovation est au cœur de la stratégie des constructeurs automobiles, rare sont ceux qui ne s’intéresseront pas à cette innovation très prometteuse. A terme, les constructeurs le savent, les voitures seront entièrement ou partiellement automatisées », explique Véronique Saubot, associée fondatrice de Coronelli International. 

Une automatisation des véhicules qui se fera progressivement 

L’automatisation des voitures semble découler comme une suite logique des progrès des systèmes d’information et de l’importance croissante de l’électronique dans les voitures. Pourtant, la commercialisation d’une voiture 100% autonome, réellement sans chauffeur, ne se fera pas du jour au lendemain. A l’image de l’hybridation pour la voiture électrique, l’automatisation des véhicules se fera progressivement. Les constructeurs misent sur une automatisation du véhicule lors de certaines phases de conduites, jugées ennuyeuses pour le conducteur, comme la conduite sur l’autoroute, dans les embouteillages ou pour le stationnement. Il faudra donc attendre pour une voiture entièrement autonome. 

Pour autant, plusieurs obstacles s’opposent encore à l’émergence d’une telle technologie. Tout d’abord, les constructeurs vont devoir démontrer que l’automatisation des véhicules, contrairement à ce que certains peuvent en penser, contribue à faire diminuer le nombre d’accident de la route. Plusieurs années de tests seront nécessaires pour y parvenir. Il s’agira aussi de convaincre les Etats du caractère sécuritaire de cette fonction car aujourd’hui, la législation en vigueur ne permet pas leur utilisation. En effet, le droit communautaire européen impose au conducteur d'avoir le contrôle de son véhicule à tout moment. 

« La voiture autonome sera plus sure pour les conducteurs, la difficulté sera de les convaincre ! », commente Véronique Saubot. 

Vers un nouveau business model pour les constructeurs automobiles ? 

L’automatisation n’est pas sans poser des problèmes de responsabilité en cas d’incident. Ainsi, les assurances devront adapter leurs offres, avec un risque qui basculera du conducteur, qui est aujourd’hui responsable, au constructeur qui fournira le véhicule autonome. Les constructeurs devront proposer des assurances incluses dans leurs offres, ce qui représentera pour eux une nouvelle source de revenu. 

« Aujourd’hui les constructeurs automobiles gagnent leur vie grâce à des solutions de financement. Pourquoi ne feraient-ils pas la même chose avec des solutions d’assurance s’ils sont garants du risque encouru ? », explique Véronique Saubot. 

Enfin, dans un monde encore lointain où les voitures seront entièrement autonomes et où le conducteur ne sera plus indispensable, le consommateur perdra la notion de propriété de la voiture pour des usages urbains. Une nouvelle catégorie de voiture apparaitra, à mi-chemin entre le taxi et l’autolib, et les constructeurs automobiles devront y trouver leur place au risque de perdre le contact avec le consommateur final.

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