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20 Octobre 2011
Le CCFD-Terre Solidaire poursuit sa lutte contre les paradis fiscaux, avec pour objectif d’influencer le Sommet du G20 sous présidence française les 3 et 4 novembre prochains. Thème de campagne : Aidons l'Argent à quitter les paradis fiscaux.
Chaque année en effet, 800 milliards d’euros échappent aux pays pauvres pour être détournés dans les paradis fiscaux, soit près de dix fois l’aide au développement octroyée par l’ensemble des pays riches. Autant d’argent qui manque cruellement au développement de ces pays du sud, les condamnant à l’assistanat.
Pour dénoncer ce cancer, l’association signe une nouvelle campagne print. Parce que les paradis fiscaux privent les populations des pays pauvres dans leurs vies quotidiennes, trois nouvelles annonces presse mettent en scène des équipements (l’école, l’hôpital et l’exploitation agricole) flambant neufs, construits sur des paradis fiscaux. Un sentiment d’étrangeté et d’inutilité se dégage de ces visuels, et soulgne les conséquences réelles de l’évasion fiscale : 125 milliards d’euros détournés des caisses publiques, c’est autant d’hôpitaux, d’écoles et d’exploitations agricoles qui ne verront pas le jour dans ces pays...
En investissant le territoire osé de l’argent (avec la signature « Aidons l’argent »), l’association affirme que l’argent n’est pas « sale » en soi, qu’il peut servir des fins utiles et que la finance, réformée, peut être un formidable outil au service du développement.
Depuis quelques mois, un film choc est diffusé au cinéma et sur le web. Servi par un traité d’inspiration hitchcockienne (réalisation Hervé Plumet), énigmatique et quelque peu dérangeant, il adopte un parti pris radical avec le soutien d’une voix off « chaque année, 800 milliards d’euros sont volés aux pays du Sud. Aidonslargent.org » et de la signature « aidons l’argent à quitter les paradis fiscaux ». Le principe de la campagne repose sur la personnification de l’argent : Monsieur Argent, détourné et prisonnier d’un paradis fiscal, désespéré de l’usage égoïste que quelques uns font de lui, alors qu’il voudrait être utile à tous.