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Agir... au nom du principe de précaution !

Agir... au nom du principe de précaution !

Nous revendiquons à tout bout de champs le « principe de précaution », dès lors que nos connaissances sont jugées insuffisantes, pour... ne pas agir. Au nom de ce principe constitutionnel, combien d’initiatives ont été gelées, combien d’innovations ont été abandonnées, combien de projets ont été découragés sur le simple motif que « plus aucun risque ne doit être pris » ?

Et pourtant quand nous disposons d’informations claires sur l’état du monde et sur ses risques d’effondrement, quand nous savons avec certitude que notre planète brûle et menace d’emporter la vie des hommes, quand nous connaissons les solutions à mettre en œuvre pour agir... on se demande bien où est passé ce fameux « principe de précaution » !

Le GIEC vient de publier un nouveau rapport sur l’utilisation des terres et leur rôle dans le changement climatique et la sécurité alimentaire mondiale. Les experts de l’ONU tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur l'épuisement des sols et la surexploitation des ressources qui menace notre sécurité alimentaire, détruit notre biodiversité et amplifie les émissions de gaz à effet de serre, accélérant ainsi le réchauffement de notre planète.

Les auteurs du rapport nous invitent à adopter sans tarder des stratégies radicales de développement durable afin de réduire la dégradation des sols et d'atténuer le réchauffement climatique. "Retarder le passage à l'action pourrait avoir pour conséquence des effets irréversibles sur certains écosystèmes, avec à long terme le risque de conduire à une augmentation considérable des émissions de gaz à effet de serre qui accélérerait le réchauffement climatique", précisent-ils.

Les seules activités humaines liées à l'utilisation de la terre représentent 23% des émissions nets de gaz à effet de serre. En y ajoutant les industries agroalimentaires, cette part monte à 37%. Nos régimes alimentaires ont donc des conséquences directes sur la qualité des sols, sur la biodiversité et sur le réchauffement climatique. En d’autres termes, ce qu’il y a dans notre assiette conduit le monde à sa perte !

Nous vivons sur une Terre nourricière. Mais si nous épuisons ses ressources, si nous exploitons intensivement ses sols et ses forêts, nous condamnons notre planète à être plus chaude encore, et surtout nous mettons en péril nos conditions mêmes de subsistance. Tous ces constats sont partagés par les 195 pays membres des Nations-Unies. Ils appellent aujourd'hui des décisions urgentes que le seul « principe de précaution » devrait nous obliger à prendre :

  • Changer en profondeur la gestion des terres et des productions agricoles.
  • Planter des arbres massivement, partout où l’on peut.
  • Accroitre la superficie des forêts pour en faire des pièges à carbone.
  • Réorienter notre alimentation en réduisant de 50% notre consommation de viande.
  • … Et adopter tous les petits gestes du quotidien que notre conscience nous dicte.

Des décisions qui doivent être prises par les Etats, les collectivités, les associations, les entreprises… Mais aussi et surtout par nous-mêmes, individuellement, ici et maintenant… Ne serait-ce que par précaution !

Saluons à cet égard l'heureuse initiative de l'association antillaise Petits Gestes qui nous invite chaque mois à relever un petit défi pour améliorer notre environnement :

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C
"Petits gestes". Fort bien. Félicitations. Je propose que nous allions plus loin.<br /> Supprimons de notre consommation humaine (et animale), tous produits contenant du SOJA. refusons d'acheter tout objet fabriqué avec du bois provenant de l'Amérique du Sud, de l'Afrique et de l'Asie.<br /> Pour comprendre l'impact de ces décisions, se remémorer Rosa Parks et la ségrégation dans les bus américains, Gandhi et le coton. Nous sommes puissants comme consommateurs au delà de de ce que nous pouvons imaginer. Mireille Cléry
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