3 Avril 2010
Les cocotiers puissants frémissent au vent frais
Ainsi que la frégate éploie une aile pure
Éternels prisonniers de la mer sans mesure
Ils consument leur force et leur cœur sans regrets.
Dans le sable affamé leurs troncs souples s'étaient,
Lui disputant encor de maigres nourritures ;
Des sels mystérieux se distillent, s'épurent,
Au faîte où du soleil diffractent les reflets !
Ainsi naissent de toi d'impossibles délices,
Ô cristal desséché, dure et fade silice,
En la métamorphose et de l'huile et du miel !
Notre coeur est semblable au palmier des tropiques
Qui pour voir s'entrouvrir ses fleurs mélancoliques
Doit tirer du Néant l'Amour Essentiel !